jeudi 5 janvier 2012

LA BANQUE LA POLITIQUE ET MOI - Suite des mémoires de Bruno AMOUSSOU

Le 26 octobre 1972, un coup d’État installe Mathieu Kérékou à la tête de l’exécutif à Cotonou. La révolution est proclamée, le marxisme-léninisme devient l’idéologie de l’État. Sous la houlette du Parti de la révolution populaire du Bénin, parti unique, il nationalise des entreprises étrangères, dont les banques. Ainsi voulait-il rompre avec le capitalisme et vaincre le sous-développement.

Ce choix de la déconnexion, à l’inverse de la globalisation, tout comme la stratégie et les moyens utilisés, n’ont pas donné les résultats escomptés. L’audace et le volontarisme n’ont pas suffi. Le laxisme, l’improvisation et la corruption ont dévoyé le projet.

Bruno Amoussou se souvient de cette période cruciale qui s’achève en 1990 avec la fin du régime du président Kérékou. Son témoignage est d’autant plus utile que, depuis 2008, des gouvernements libéraux ont dû nationaliser des banques pour leur éviter la banqueroute.


À l’heure où la mondialisation libérale fait face à de nouveaux défis, le deuxième volet des mémoires de Bruno Amoussou, acteur majeur de la vie politique et économique du Bénin, éclaire et enrichit l’histoire contemporaine de l’Afrique.


Bruno Amoussou, né en 1939, ingénieur en agronomie, ancien directeur général de la Banque commerciale du Bénin (1974-1984), fut président de l’Assemblée nationale béninoise de 1995 à 1999, puis ministre d’État, chargé du Plan et du Développement jusqu’en 2005. Trois fois candidat à l’élection présidentielle, il poursuit ses activités politiques à la tête d’un regroupement de partis politiques d’opposition au régime du président Boni Yayi, réélu en 2011 au cours d’un processus électoral controversé. Les éditions de l’Archipel ont publié en 2009 L’Afrique est mon combat, premier volume de ses mémoire

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