mercredi 25 mars 2009

Communiqué de presse - "L’Afrique est mon combat" - Bruno Amoussou


Les années de la décolonisation africaine racontées par un politicien africainBruno Amoussou, né en 1939, est un homme politique béninois. Leader du Parti social-démocrate (PSD), il fut président de l’Assemblée nationale de 1995 à 1999, puis ministre d’État chargé du Plan et du Développement jusqu’en 2005.Fils de paysan, Bruno Amoussou, élève brillant, se fait rapidement remarquer et poursuit ses études à Porto-Novo, capitale du Dahomey, puis à l’Institut national d’Agronomie à Paris (actuel AgroParisTech). Les années 1960 marquent son entrée dans l’arène politique, modestement d’abord, en devenant le président de l’association des étudiants dahoméens en France en 1962, puis le secrétaire général de la puissante Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. Cette position fait de lui un acteur politique africain, un observateur du conflit algérien et lui donne l’occasion de rencontrer plusieurs leaders africains dont Ahmed Ben Bella à Alger et Kwame Nkrumah au Ghana. De retour dans son pays, il joue des rôles de premier plan qui le placent au devant de la scène politique.Des anecdotes de bizutages au temps de ses études jusqu’au récit des coulisses des projets politiques, Bruno Amoussou nous renseigne sur cette période troublée de la décolonisation. Le récit s’arrête au 26 octobre 1972, date du dernier des nombreux coups d’État militaires au Bénin.L’actualité au Bénin : Fini l’état de grâce. Deux ans et demi après son élection, et par conséquent à mi-mandat, le président Boni Yayi fait face à une situation difficile. Il ne dispose plus d’une majorité à l’Assemblée nationale et voit se liguer contre lui les principales figures de la classe politique. Nicéphore Soglo, Adrien Houngbedji et Bruno Amoussou se sont retrouvés en novembre 2008 à Abomey pour élaborer une stratégie commune en vue de la présidentielle de 2011. On annonce le ralliement de nouvelles personnalités comme l’actuel président de la Banque ouest- africaine de développement, le successeur de Boni Yayi à la tête de cette institution. Le débat politique s’anime et le gouvernement doit répondre aux multiples critiques d’une opposition de plus

PARCOURS DE BRUNO AMOUSSOU


Né le 2 juillet 1939, Bruno Amoussou dut quitter très tôt ses parents en absence d’une école dans le village natal. Il suivra les cours de l’école primaire à Lomé et ceux du secondaire à Porto Novo. Unique candidat admis de sa série au baccalauréat en 1958, il poursuit ses études supérieures en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Chaptal à Paris avant d’intégrer, sur concours, l’Institut national agronomique de Paris. Il achèvera sa formation à l’Ecole nationale de génie rural à Paris en 1964.
Brillant élève sur tout son parcours scolaire et universitaire, il s’engagea, dès la classe de 4ème dans l’action militante au sein du mouvement de la jeunesse étudiante catholique dont il deviendra le premier responsable national. Remarqué par ses camarades, il sera choisi comme représentant des élèves après le premier mouvement de contestation enregistré dans l’unique établissement d’enseignement public secondaire de la colonie du Dahomey, le collège Victor Ballot. Ainsi débute une carrière « politique » qui se poursuit jusqu’à ce jour.
C’est en France qu’il se révéla un animateur apprécié du mouvement étudiant. Elu président de l’Association des étudiants dahoméens en France en 1962, il occupera, l’année suivante, le poste de secrétaire général de l’Union générale des élèves et étudiants du Dahomey puis de secrétaire général de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. Il accédait à ces fonctions grâce à ses valeurs humaines et y donna toute la mesure de ses capacités d’organisation et de son engagement pour la défense des intérêts de ses camarades. Ce fut, pour lui, l’occasion d’utiles rencontres avec les principaux dirigeants politiques africains de l’époque comme Ben Bella en l’Algérie, Kwame N Krumah au Ghana et avec les responsables des organisations internationales de jeunes et d’étudiants.
Il poursuivra sa lutte, une fois de retour au Bénin à la fin de ses études. Pour ce faire, il relance les activités du principal mouvement des jeunes du pays et s’investit dans l’organisation des paysans. Il sera de tous les combats des organisations progressistes qui créèrent les conditions des changements de régimes jusqu’en 1972. Elu président de l’Assemblée générale des cadres en 1979, il dirigera la résistance de ceux-ci aux assauts du Parti unique qui voulait embrigader toutes les forces vives de la Nation.
Après l’effondrement du régime révolutionnaire, il créa le Parti social démocrate qui demeure l’une des principales forces politiques du Bénin. Vice président puis président de l’Assemblée nationale, il rejoindra le gouvernement en 1999 en qualité de ministre d’Etat et coordonnateur en absence du poste de premier ministre.
Arrivé troisième aux élections présidentielles en 2006, il fut le principal artisan du ralliement de l’ensemble de la classe politique à la candidature de Boni Yayi. Celui-ci obtint alors un score de 75% des suffrages exprimés. Mais à ce jour, Bruno Amoussou fait partie des leaders politiques qui contestent la politique de l’actuel Chef de l’Etat.

Extraits du livre ... suite...Page 152 : En 1967, les Jeunes cadres militaires renversent le gouvernement du général Christophe Soglo...

Voici ce que Bruno Amoussou écrit à propos de l’ambassadeur de France :

Mes camarades et moi n’avions aucune confiance en ces jeunes cadres militaires. Nous les soupçonnions d’avoir agi sur instructions de puissances étrangères sans pouvoir déterminer le rôle respectif de la France et des Etats-Unis. Mon témoignage incitait à privilégier la piste française. L’ambassadeur de France, Guy Georgy et moi, avions dîné chez Mintening, le représentant de la Communauté économique européenne, le soir où il procéda à l’enlèvement du Chef de l’Etat déchu. Il quittait la table, partait en ville ou à son domicile, puis revenait, assez soucieux. Je saurai, plus tard, qu’il s’était rendu chez l’ambassadeur des Etats-Unis qui louait l’autre moitié de la résidence du président déchu. Là, se saisissant des haltères dans la salle de bains, il les lança contre la paroi de séparation, élargit l’orifice ainsi formé « sous l’œil inquiet, écrit-il, de mon collègue, et vis qu’il débouchait dans la garde-robe de Mme Soglo. Le temps de jouer au passe-muraille et de convaincre le président et sa femme que le salut était à ce prix, ces deux hauts personnages se trouvèrent dans l’ambassade des Etats-Unis, puis dans ma voiture qui stationnait dans la cour intérieure. Mon inséparable colonel avait pris quelques couvertures militaires pour dissimuler les fugitifs. Je laissai le soin à ce bon Clinton Knox de faire reboucher rapidement l’orifice et conduisis mes prises à l’ambassade de France».

Quelques extraits du livres - Page 64/65 : A propos des élections législatives en 1951

Le Bureau directeur s’accorda, à la majorité, sur le choix du député sortant, Sourou Migan Apithy, et d’Emile Derlin Zinsou pour briguer les deux postes disponibles. Cette décision fut contestée par les membres du Parti ressortissants de la partie septentrionale du pays. Ils exigeaient que l’un d’entre eux, Hubert Maga, figurât parmi les candidats retenus. N’ayant pas obtenu satisfaction, ils se retirèrent pour créer un nouveau parti politique, le Groupement Ethnique du Nord, et faire cavalier seul.
Le député sortant, quant à lui, refusa d’être en seconde position sur la liste après Zinsou, puis, se retira à son tour pour constituer une liste dissidente dénommée « Union Française ». Le candidat de l’Union Progressiste Dahoméenne, du moins ce qu’il en restait, Emile Derlin Zinsou, dut affronter, sans succès, outre ses deux anciens camarades, une troisième liste indépendante conduite par Maximilien Possy-Berry Quenum, une quatrième dénommée Rassemblement du Peuple Français, avec à sa tête Victor d’Assomption et une cinquième du Bloc Populaire Africain, conduite par Justin Ahomadégbé.
Ainsi, l’UPD se disloqua sans gloire. La configuration politique du Bénin se mit en place : un candidat unique dans la partie septentrionale et une multitude d’autres dans la partie méridionale. Elle n’a plus varié jusqu’à ce jour et s’est rappelé à nos souvenirs en 2006 à l’occasion des élections présidentielles. Il est vraisemblable que les futurs combats politiques intègreront cette donnée sociopolitique en attendant le dépérissement de ses profondes racines dans une Afrique unifiée, forte et solidaire.

lundi 23 mars 2009

Invitation à la cérémonie de lancement du livre - samedi 4 avril 2009 à 10 heures au Press Club

INVITATION

À l’occasion de la parution de son livre

L’AFRIQUE EST MON COMBAT
aux éditions de l’Archipel,
Bruno Amoussou
Ancien Président de l’Assemblée nationale
et ancien ministre d’État chargé du Plan et du Développement du Bénin,
vous prie d’honorer de votre présence
la cérémonie de lancement, qui aura lieu

le samedi 4 avril 2009 à 10 heures

au Press Club de France
(8, rue Jean Goujon Paris 8e - M° Champs-Elysées-Clemenceau)
Cocktail - RSVP : 06 16 04 40 80 ou combat.afrique@gmail.com
Visitez le blog de l’ouvrage à l’adresse http://brunoamoussou.blogspot.com/

Communiqué de presse - "L’Afrique est mon combat" - Bruno Amoussou


Les années de la décolonisation africaine racontées par un politicien africain

Bruno Amoussou, né en 1939, est un homme politique béninois. Leader du Parti social-démocrate (PSD), il fut président de l’Assemblée nationale de 1995 à 1999, puis ministre d’État chargé du Plan et du Développement jusqu’en 2005.

Fils de paysan, Bruno Amoussou, élève brillant, se fait rapidement remarquer et poursuit ses études à Porto-Novo, capitale du Dahomey, puis à l’Institut national d’Agronomie à Paris (actuel AgroParisTech). Les années 1960 marquent son entrée dans l’arène politique, modestement d’abord, en devenant le président de l’association des étudiants dahoméens en France en 1962, puis le secrétaire général de la puissante Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. Cette position fait de lui un acteur politique africain, un observateur du conflit algérien et lui donne l’occasion de rencontrer plusieurs leaders africains dont Ahmed Ben Bella à Alger et Kwame Nkrumah au Ghana. De retour dans son pays, il joue des rôles de premier plan qui le placent au devant de la scène politique.
Des anecdotes de bizutages au temps de ses études jusqu’au récit des coulisses des projets politiques, Bruno Amoussou nous renseigne sur cette période troublée de la décolonisation. Le récit s’arrête au 26 octobre 1972, date du dernier des nombreux coups d’État militaires au Bénin.


L’actualité au Bénin : Fini l’état de grâce. Deux ans et demi après son élection, et par conséquent à mi-mandat, le président Boni Yayi fait face à une situation difficile. Il ne dispose plus d’une majorité à l’Assemblée nationale et voit se liguer contre lui les principales figures de la classe politique. Nicéphore Soglo, Adrien Houngbedji et Bruno Amoussou se sont retrouvés en novembre 2008 à Abomey pour élaborer une stratégie commune en vue de la présidentielle de 2011. On annonce le ralliement de nouvelles personnalités comme l’actuel président de la Banque ouest- africaine de développement, le successeur de Boni Yayi à la tête de cette institution. Le débat politique s’anime et le gouvernement doit répondre aux multiples critiques d’une opposition de plus en plus organisée.


Contact presse : Sofab & compagnie
Sophie Chédru & Fabienne Reichenbach
9 rue St Fiacre 75002 Paris
tél : 01 56 24 96 81 - Fax 01 56 24 96 82 - groupe-archipel@sofab.biz