vendredi 6 janvier 2012

Littérature : BRUNO AMOUSSOU LANCE BIENTOT « LA BANQUE, LA POLITIQUE ET MOI »

5 jan, 2012 Le samedi 14 janvier prochain, le président Bruno Amoussou procédera au lancement officiel de son tout dernier livre intitulé « La Banque, La Politique Et Moi ». Réalisée aux éditions de l’Archipel, cette œuvre sera mise à la disposition du grand public à la Maison des Centraliens, 8 rue Jean Goujon 75008 Paris 8e–Métro Franklin-Roosevelt. C’est dire donc que le 14 janvier prochain, l’univers littéraire du Bénin, de l’Afrique et du monde va grandir d’un nouveau bébé. Grâce DOTOU - L'autre fraternité http://lautrefraternite.com/2012/01/05/litterature-bruno-amoussou-lance-bientot-la-banque-la-politique-et-moi/

jeudi 5 janvier 2012

Lancement du Tome 2 des Memoires du Président Bruno Amoussou

A l'occasion de la parution de son livre " La Banque La Politique Et Moi" (éd. de l'Archipel), le Président Bruno Amoussou vous prie d'honorer de votre présence la cérémonie de lancement, qui aura lieu le samedi 14 janvier 2012 à 10 heures à La Maison des Centraliens - 8 rue Jean Goujon - Paris 8 ème - Metro Franklin-Roosevelt

LA BANQUE LA POLITIQUE ET MOI - Suite des mémoires de Bruno AMOUSSOU

Le 26 octobre 1972, un coup d’État installe Mathieu Kérékou à la tête de l’exécutif à Cotonou. La révolution est proclamée, le marxisme-léninisme devient l’idéologie de l’État. Sous la houlette du Parti de la révolution populaire du Bénin, parti unique, il nationalise des entreprises étrangères, dont les banques. Ainsi voulait-il rompre avec le capitalisme et vaincre le sous-développement.

Ce choix de la déconnexion, à l’inverse de la globalisation, tout comme la stratégie et les moyens utilisés, n’ont pas donné les résultats escomptés. L’audace et le volontarisme n’ont pas suffi. Le laxisme, l’improvisation et la corruption ont dévoyé le projet.

Bruno Amoussou se souvient de cette période cruciale qui s’achève en 1990 avec la fin du régime du président Kérékou. Son témoignage est d’autant plus utile que, depuis 2008, des gouvernements libéraux ont dû nationaliser des banques pour leur éviter la banqueroute.


À l’heure où la mondialisation libérale fait face à de nouveaux défis, le deuxième volet des mémoires de Bruno Amoussou, acteur majeur de la vie politique et économique du Bénin, éclaire et enrichit l’histoire contemporaine de l’Afrique.


Bruno Amoussou, né en 1939, ingénieur en agronomie, ancien directeur général de la Banque commerciale du Bénin (1974-1984), fut président de l’Assemblée nationale béninoise de 1995 à 1999, puis ministre d’État, chargé du Plan et du Développement jusqu’en 2005. Trois fois candidat à l’élection présidentielle, il poursuit ses activités politiques à la tête d’un regroupement de partis politiques d’opposition au régime du président Boni Yayi, réélu en 2011 au cours d’un processus électoral controversé. Les éditions de l’Archipel ont publié en 2009 L’Afrique est mon combat, premier volume de ses mémoire

mardi 2 février 2010

Discours de Clôture prononcé par Bruno AMOUSSOU Président de l’Union fait la Nation

Chers amis,
Lorsque les générations futures s'intéresseront à ce qui s'est passé ces deux jours, elles y rechercheront les ambitions qui ont animé ses promoteurs. Elles feront peu de cas de nos critiques à l'endroit de ceux qui ne pensent pas comme nous. Elles auront peut-être même oublié les promesses de ceux qui ne voulaient plus de politique mais de développement. Les termites auront déjà digéré les chroniques enflammées des théoriciens des messies extraterrestres. Selon toute vraisemblance, de nouveaux prophètes auront remplacé ceux qui ont déjà commencé à renier leurs prédictions et à maudire leur enfant. Comme leurs prédécesseurs, ils tenteront de se reconvertir en religieux entrepreneurs, en porte parole, en chargés de mission ou en animateurs de la société civile à la recherche d'une nouvelle virginité.
Lorsque les commentateurs s'intéresseront à nos travaux, ils y rechercheront nos propositions et non nos critiques à l’endroit de la conduite actuelle des affaires publiques. Bien que les média publics et quelques autres organes de presse privés, corrompus par contrats, célèbrent à longueur de reportage les avancées de notre pays, la réalité quotidienne leur inflige un démenti permanent et incite les honnêtes gens à continuer de s'interroger. C'est dire que nous n'aurions pas fait preuve d'une grande originalité ni comblé les attentes si nous nous étions contenté de redire ce que tout le monde sait.
Lorsque, dans quelques années, les historiens revisiteront notre parcours à partir des déclarations de ce jour, ils y rechercheront soit les raisons d'un espoir déçu soit les explications du déclenchement d'un processus qui aura transformé le climat politique dans notre pays et ailleurs en Afrique, comme ce fut le cas de la Conférence nationale.
Grande est donc notre responsabilité ce jour où tous les regards sont tournés vers cette salle du stade de l'amitié. Les oreilles collées à des postes radio, nos paysans, nos ouvriers, nos fonctionnaires, nos entrepreneurs, nos étudiants, nos jeunes, les femmes de notre pays bref notre peuple tout entier est en attente de nos conclusions pour y puiser des raisons d'espérer.
Mes Chers amis,
Pour ambitieuse que soit notre entreprise, elle ne reflète pas moins les aspirations profondes de notre peuple. Le désir de sécurité et de savoir ou on va

hante la conscience de nos populations et raccourcit le sommeil de chacun de nous. Dans ce monde en désarroi, secoué par des crises successives, alimentaires, financiers, économiques et autres, n'est-il pas légitime de s'interroger sur ce qui attend nos enfants, sur la possibilité pour eux de vivre dans un environnement où ils pourront s'épanouir, offrant de réelles possibilités de création de richesses et d'emplois et présentant des opportunités qui valorisent les talents et récompensent les efforts?
Or, les huit millions que nous sommes parmi les milliards d'êtres humains qui peuplent la planète, nous ne parvenons pas à nous réunir autour d'idéaux partagés. Fractionnés en une multitude de groupuscules, nous nous livrons à des combats autour de la pénurie, incapables de mettre en valeur la centaine de milliers de kilomètres carrés que Dieu nous a confiée. Pourtant, il y coule des fleuves ; le soleil y brille toute l'année et la fertilité des sols récompense, avec générosité, les efforts de ceux qui disposent des moyens de produire. En outre, pendant que le peuple laborieux peine à vivre, la couche parasite de notre société confisque les fruits du travail de tous et s'adonne à la mendicité internationale, son sport favori, en quête d'aides financières à capter à son profit.
C'est à changer cet état de chose que nous avons l'ambition de nous consacrer. Durant la phase préparatoire de cette rencontre, nos groupes de travail ont esquissé notre vision du monde. Ils ont rassemble les éléments qui serviront de base à un programme de gouvernement. A cette occasion, chacun de nous a pris encore plus la mesure du drame des familles qui ne parviennent plus à se nourrir, besoin fondamental s'il en est. On comprend alors l'absence d'échos aux appels à la scolarisation de tous les enfants, à la fréquentation des centres de santé, à la relance de la production et à l’innovation. On comprend également le désarroi des jeunes et des femmes qui se battent autour des microcrédits politisés.
Par notre démarche, nous voulons apporter une réponse concrète aux interrogations des populations désespérées. Il est évident que le défilé hebdomadaire des créateurs de partis sur les écrans de la télévision nationale n'est pas de nature à clarifier la situation. Ce nouveau commerce, qui rapporte gros pour ses géniteurs, embrouille malheureusement le débat et les enjeux. Peut-être que les réjouissances auxquelles donnent lieu ces manifestations, à l'initiative des ministres, font parti des axes prioritaires du gouvernement en matière de promotion des spectacles et des loisirs. Nous avons eu raison, au cours de cette convention, d'emprunter un autre chemin et de prendre d'autres initiatives pour animer la vie politique nationale.
Les résultats auxquels nous venons de parvenir confirment la stratégie prudente que nous avions adoptée. Beaucoup déploraient les hésitations, les reculs, la marche saccadée et l'impatience, avouons le, avait gagné nos rangs. Le découragement s'en est mêlé au point que la tenue de cette convention devenait un défi à relever. Nos adversaires n'ont naturellement pas manqué d'alimenter la polémique et croyaient trouver dans nos tâtonnements les raisons d'obtenir la dislocation qu'ils appelaient de tout leurs vœux. A la vérité, leurs espoirs ne se sont évanouis qu'après l'échec des derniers assauts dans les commissions et l'adoption des textes constitutifs de l'Union.
Mais nous serions de bien naïfs acteurs si ce succès ponctuel nous plongeait dans une quiétude qui conduit à l'immobilisme puis à la dislocation. D'expérience, nous savons que l'union est le fruit d'un combat et que les tendances fractionnelles ne disparaitront pas par enchantement. Ce serait naïf de croire que, du jour au lendemain, la coopération militante va remplacer nos confrontations multi décennales entre groupes. Les ambitions personnelles continueront de nourrir de secrètes stratégies de sous alliance et ceux qui tirent profit de la situation actuelle ne déposeront pas les armes et n' accepteront aucune paix des braves, sans combat.
C'est conscient de toutes ces difficultés que nous avons néanmoins décidé de tenter l'unification de nos forces. Bien sûr, nous aurions souhaité rassembler un plus grand nombre de forces politiques, servir de creuset pour unir toutes les communautés vivant sur tout le territoire national. Mais, pour le moment, les forces de régression continuent de s'opposer, avec un certain succès, à l'intégration nationale. Prolongeant des tendances anciennes, elles exercent de fortes pressions dans des régions entières où ceux qui veulent une ouverture politique sont considérés comme des traitres. La lecture de la carte politique de notre pays indique bien les endroits où nous avons besoin de courage et d'effort pour restaurer le pluralisme politique.
Dès lors, nous comprenons nos camarades qui ne peuvent franchir, pour le moment et sans danger, les portes de ces régions fortifiées, Aussi en appelons nous à tous ceux qui jouissent d'une influence à l’intérieur de ces zones interdites pour qu'ils utilisent leur pouvoir à étendre l’espace de démocratie et de pluralisme politique à l'ensemble de notre pays. Quant à l'Union, elle reste ouverte à tous ceux qui ne se nourrissent pas de la sève venimeuse du régionalisme et du tribalisme. Elle poursuivra ses efforts pour accueillir en son sein, de façon militante et fraternelle, les courageux qui s'attaqueront, avec réalisme, aux obstacles idéologiques et sociopolitiques dressés contre la cohésion nationale.
Ce sera avec la même ferveur patriotique que l'Union accueillera tous ceux qui voudront rejoindre ses rangs. Ils sont des millions, ceux qui souhaitent un pays apaisé. Elles sont des millions, les femmes qui triment dans nos champs, sur nos routes, dans nos marchés à la recherche d'un cadre pour participer à la prise des décisions qui les concernent. Dans les villages comme dans les villes, nos jeunes au chômage regardent l'horizon assombri dans l'espoir de déceler la lueur qui les mettrait en mouvement.
Aussi tendons-nous une main fraternelle à nos amis venus nous soutenir hier par leurs messages pour un apaisement du climat politique dans notre pays. Ceux d'entre eux, qui ont choisi de rassembler et non d'émietter, de renforcer les liens sociaux et non de les détruire nous paraissent aller dans la bonne direction. Comme le nôtre, leur succès clarifiera le débat politique. C'est ce qui justifie nos vœux de réussite pour leur entreprise afin que l'alternance s'appuie sur des forces politiques crédibles, capables d'assumer la responsabilité de la conduite des affaires publiques dans un esprit de tolérance et de décrispation.
A tous les patriotes de notre pays, à celles et ceux qui souhaitent une recomposition et une simplification du paysage politique, à celles et ceux qui voudraient contribuer au renouvellement qualitatif de la classe politique, à celles et ceux qui voudraient participer à des débats responsables, constructifs ct dignes, à celles et ceux qui œuvrent dans les associations professionnelles ou non et dans les organisations non gouvernementales pour aider les plus pauvres à participer à la vie nationale, l'Union tend les bras et les invite au combat:
Combat pour la restauration d'un climat de concorde,
Combat pour la convivialité, le dialogue, la détente sociale et politique,
Combat pour l'apaisement des conflits qui déchirent les familles dans les villages et les quartiers de ville,
Combat pour la pratique tolérante des religions,
Combat pour la création des entreprises et de l’emploi pour nos jeunes,
Combat pour la sauvegarde de notre dignité et de la fierté nationale,



Bref combat pour la survie de notre peuple menace dans ses valeurs fondamentales
Quant à vous, militantes et militants de l'Union fait la Nation, soyez fiers de ce que vous avez déjà accompli. Nous avions sous-estimé vos capacités à transcender nos divergences et nous venons de constater, avec bonheur, que vous vous inscriviez depuis for longtemps dans la nouvelle dynamique d'union. L'optimisme qui emplit les cœurs des Béninoises et des Béninois en ce jour plonge ses racines dans votre détermination avérée à surmonter les obstacles que nous avions dressés de nos propres mains au cours de nos luttes passées.
Oui, chers amis, regagnez vos foyers sains et saufs, par la grâce de Dieu. Répandez autour de vous le message de l'espoir. Organisez vous pour accueillir les délégations de l'Union qui examineront avec vous les problèmes du terrain dans chaque commune.
Oui, l’Union fait la Nation ;
Oui, un grand parti vient de prendre son envol ;
Oui, une aube nouvelle se lève sur notre pays.
Soyons en les principaux artisans !